Equus project : respectueux du bien-être équin, au service du mieux-être humain

Publié le 3 octobre 2022, par Mathilde

Ecurie active, centre de formation, pôle de médiation équine, Equus Project à de nombreuses activités. Nous avons rencontré Stéphanie Duguay, gérante, pour en savoir un peu plus sur ce projet un peu fou, parti d’une passion familiale pour les chevaux.

 

 

Stéphanie Duguay est gérante d’Equus Project. Pour elle, résumer les activités de sa structure en quelques mots est compliqué. Elle explique quand même : « C’est une entité qui développe des activités dont l’acteur majeur est le cheval et où le bien-être équin et le mieux-être humain se déclinent dans les activités de formation, de médiation et d’enseignement sportif. »

 

UNE HISTOIRE DE RENCONTRES

Equus Project est situé à Land Rohan, un domaine familial près de Nantes. La famille de Stéphanie Duguay a d’abord eu des chevaux par passion, avec une petite activité de pension dans des infrastructures créées par son grand père. C’est en 2016 que Stéphanie récupère cette activité et décide de monter sa propre entreprise. Elle commence par un centre équestre et une écurie active, avec déjà l’idée que le bien-être des chevaux passe, dans un premier temps, pas leur hébergement. En 2018, l’activité de formation voit le jour, avec une première rentrée dès 2019 et un double diplôme associant équitation traditionnelle et éthologique. Stéphanie explique : « Je voulais retrouver cet aspect de bien-être équin à travers la manière d’interagir et de travailler avec les chevaux. » 2018 est aussi l’année où Stéphanie rencontre son associée : Nathalie Lamé. « Nous avions des projets et des valeurs en commun, comme notamment de ramener aussi l’humain au cœur de ce projet. C’est ainsi que notre tagline est née : ‘Bien-être équin, mieux-être humain’. » C’est aussi ainsi que né une nouvelle activité : l’accompagnement par les chevaux. Les deux femmes proposent des services aux entreprises, mais aussi de la médiation équine pour les personnes en fragilité dans le cadre d’une maladie ou des enfants en difficulté. La partie élevage créée par le grand père de Stéphanie perdure également, associé à la présence d’un cavalier professionnel, Mathieu Chombart, sur le domaine. « Le bien-être équin et mieux-être humain est vraiment le fil rouge de nos activités. Le point central est le cheval, on décline ensuite notre philosophie à toutes nos activités. Elles ne se destinent pas au même public, n’ont pas les mêmes objectifs, mais ont toujours les même valeurs. »

 

L’ÉCURIE ACTIVE

L’écurie active du domaine Land Rohan est une des premières de France. Stéphanie découvre le concept sur les réseaux sociaux et décide de se renseigner. « À cette période, Horse Stop commençait à développer ce système en France, donc je me suis renseignée auprès d’eux et je suis allé visiter les écuries de Lisors à côté de Deauville, pour découvrir réellement le fonctionnement au quotidien. On s’est alors lancés dans l’aventure, accompagnés par Horse Stop. Le challenge suivant a été de faire de la pédagogie auprès de nos clients. Ils ont vécu tout cela avec nous, la construction, la première intégration, puis nos structures ont évoluées au fur et à mesure. » Aujourd’hui, l’écurie active n’est composée que de juments pour une gestion plus simple du troupeau et favoriser le calme. Avec le recul, Stéphanie avoue regretter de ne pas avoir créé deux écuries en parallèle, afin de pouvoir accueillir à la fois des hongres et des juments. Les pensionnaires vont des ponettes de club, aux juments de formation, en passant par les juments de propriétaires. La gérante explique que tous les chevaux sont en super état physique et mental. Elle a pu voir les effets positifs de l’écurie active sur de nombreux cas différents (jument âgée, arthrosée, etc…).

 

LE CENTRE DE FORMATION

La formation était un sujet qui passionnait déjà Stéphanie. « Nous avons créé ce centre avec la conviction que les choses devaient évoluer dans le travail du cheval. Il y avait certains précurseurs bien sûr, comme le haras de la Cense, mais pas beaucoup. Je savais que la formation était ce qui permettrait de faire bouger les choses le plus rapidement possible en formant les nouveaux professionnels du milieu et en les sensibilisant à de nouvelles pratiques. » Les élèves d’Equus voient aussi le système des écuries actives, la médiation équine, l’accompagnement par les chevaux, ce qui les pousse à réfléchir. « On essaie d’intégrer tous ces sujets dans nos formations, mais en un an, c’est trop court. On a envie de mettre plein de choses, mais on ne peut pas, alors on fait touche par touche. De plus, on sait que nos élèves sont jeunes et que cela nécessite un cheminement personnel. » Alors, Stéphanie essaie d’éveiller la curiosité de ces jeunes esprits sur différents sujets pour les amener à chercher par eux même. Le centre s’appuie notamment sur la méthode Alexander, grâce à Véronique Bartin et Jean-Pierre Tiffon. « Quand ils sortent de ces séances, il se posent plein de questions. C’est le but, on les pousse à réfléchir, pour que derrière ils aillent plus loin, se renseignent et continuent de se former. »

 

LA MÉDIATION ÉQUINE

La médiation est la petite dernière de Equus Project ! Le centre propose plusieurs activités. Il reçoit des entreprises venant pour de l’Equi coaching, mais propose aussi de l’accompagnement à la performance dans la vie professionnelle ou personnelle. Le centre dispose également d’une partie orientée vers la santé pour les personnes en fragilité et la réhabilitation de souffrances psychologiques. Equus Project profite des connaissances de Walter Badet, intervenant sur la structure. « Walter a participé à la création d’un autre projet, appelé Eiqus. Nous nous sommes formés là-bas à la médiation équine ainsi qu’à un protocole breveté par ce cabinet, permettant de faire un diagnostic d’intelligence émotionnelle. Associé à d’autres protocoles, il permet de détecter notamment des spasmes traumatiques. » Dans ce cadre, Stéphanie travaille avec différentes associations, dont Hope, qui accompagne les femmes atteintes de cancer pendant et après la maladie, ou encore Regardes moi, destinée aux enfants en difficulté.

Pour Stéphanie, la médiation est une autre approche du développement personnel. Elle permet d’apprendre à mieux se connaître, à reconnaître les émotions des autres mais aussi à mieux communiquer, tout cela avec l’aide du cheval. « Nous continuons évidemment à nous former années après années, parce que les pratiques progressent, mais aussi par curiosité, pour proposer toujours le meilleur, dans notre philosophie de bien-être équin et mieux-être humain. »

 

Mathilde Jager pour Rylife